Apprendre à accueillir nos émotions est important, car elles nous parlent. Pas besoin de se prendre la tête pour cela, et encore moins de trier les négatives des positives. À mon sens, elles ont toutes quelque chose à nous raconter. Certaines sont juste un peu moins évidentes à écouter. Mais il vaut la peine de cesser de les ignorer ou de les mettre sous le tapis.

Car nos émotions sont notre tableau de bord.

Imaginez, vous êtes en train de conduire une voiture et un voyant rouge s’allume, vous allez chercher à savoir ce qu’il signifie. Est-ce qu’il faut faire le plein ou est-ce qu’il vous indique que les freins ont lâché ? Il y a peu de chances que vous donniez un grand coup de marteau sur ces petites lumières sous prétexte qu’elles vous coupent dans votre élan.

Pourtant, c’est souvent ainsi que nous agissons avec nos émotions.

Le voyant du ras-le-bol ou de la tristesse clignote ? Bing, on lui tape dessus pour l’empêcher de venir gâcher notre week-end ou notre soirée. L’aiguille de notre compteur d’énergie penche dangereusement vers le rouge ? On serre les dents, pas le temps de faire une pause, il faut avoir bouclé ce dossier ce soir. On rencontre quelqu’un, il évoque 15 fois son ex en une heure, notre détecteur de mauvais plan fume, mais on se préfère se raconter que ça lui passera.

Ça vous rappelle quelque chose ?

A force d’ignorer ou de faire taire nos émotions, nous ne sommes plus à même de comprendre ce qu’elles ont à nous dire.

La bonne nouvelle, c’est que ça s’entraîne. On peut reconstruire ce lien avec soi-même.

La prochaine fois qu’un voyant jaune s’allumera, octroyez-vous une pause et examinez de quoi il s’agit. Si vous ne vous en occupez pas, il y a de fortes chances qu’il se manifeste à nouveau, mais en orange ou en rouge.